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avril 7, 2017 à 11:32 #143Dr SodjiParticipant
Bonjour
L’Addiction alimentaire n’est pas reconnue sur le plan médical.Plusieurs études scientifiques le confirment : aucun aliment n’est un produit addictif. Et il n’existe pas de « syndrome de sevrage » lorsqu’on cesse de consommer tel ou tel aliment.Il n’existe pas de tolérance, ce qui veut dire que la personne qui aime le chocolat n’est pas conduite à augmenter les doses indéfiniment pour obtenir le même plaisir, comme c’est le cas pour l’héroïne, par exemple.Or un certain nombre de patients dont le chiffre reste déterminer, sont persuadés d’être addicts à la nourriture,cachent leur addiction,ou finissent par s’en persuader une fois la chirurgie bariatrique réalisée. Nous avons décidé de leur donner la parole, d’accueillir ceux qui se cachaient, de mettre des mots et des visages sur ces souffrances sans nom et sans diagnostic médical.
Les buts de l’association
1/COLLECTER LES TÉMOIGNAGES DES PERSONNES SE DÉCLARANT ADDICT A LA NOURRITURE ET OUVRIR UN REGISTRE SUR CE SUJET.
2/RECONNAÎTRE LA SOUFFRANCE DES PATIENTS
3/AIDER AU DIAGNOSTIC EXACT
4/DÉCRIRE L’ÉVOLUTION DE L’ADDICTION AVANT ET APRÈS LA CHIRURGIE BARIATRIQUE POUR LES OPÉRÉS
5/RECHERCHER L’ASSOCIATION A D’AUTRES ADDICTIONS OU LE CHANGEMENT PAR D’AUTRES ADDICTIONS
6/FAIRE UN TRAVAIL DE RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE
7/PROPOSER DES SOLUTIONS THÉRAPEUTIQUES
9/EXPERIMENTER CERTAINES SOLUTIONS ISSUES DE LA PRISE CHARGE DES AUTRES ADDICTIONS
10/INITIER UNE PREPARATION ET UN SUIVI ADAPTE A LA CHIRURGIE BARIATIQUE
avril 11, 2017 à 12:07 #150halléInvitéBonjour
force est de constater que je suis addict à la nourriture.
Je mange n’importe quoi, ce qui me tombe sous la main, sucré oui, mais aussi salé.
J’en suis même arrivée à vider les tubes de décoration pour gâteaux, genre vermicelle coloré.
Le tout en cachette bien sûr….
Attendre que mon mari aille se coucher pour foncer sur le placard où sont rangés les biscuits apéro.
Je trouve ça navrant et pathétique.
Je n’étais pas grignoteuse avant mon bye-pass (juillet2016) et bizarrement, je le suis devenue 6 mois plus tard.
Problème psychologique ?
Ma nutritionniste m’a dit, quand j’ai avoué vider un tube de déco pour gâteaux : vous mangez sans plaisir, comme pour combler un vide »…
Mais voilà, même quand ce vide est identifié, le grignotage continue…
Et pourtant, j’ai trouvé un exutoire à travers la course à pieds que je pratique trois fois par semaine, et je commence à craquer sur les vêtements un peu trop souvent à mon goût pour mon portefeuille….
En conclusion : addict à la nourriture, au sport, et dangereusement intéressé par le shopping.avril 11, 2017 à 8:40 #151AnneInvitéTrès bonne idée ça !
Je suis une auvergne-rhonalpine.S’il n’est pas évident d’exprimer des choses par écrit, il l’est en revanche plus de se dire qu’on peut s’exprimer librement.
L’addiction à la nourriture. Je pense qu’elle existe. Les « rouages » ne sont clairement pas les mêmes que pour le tabac, la drogue… Dans ces cas là on apporte au corps quelque chose dont il n’a à la base pas besoin, on créé ce besoin et le corps en « redemande » (et ne pourra pas « compenser » par autre chose), il « plane » comme on dit, trompé par des molécules étrangères, qu’il ne gère pas bien du tout.
La nourriture s’est différent. On a pas de syndrome de sevrage lorsque l’on « arrête le chocolat » par exemple? Pourquoi ? Le corps peut compenser sur d’autres aliments, du coup « physiquement » il n’est pas en souffrance (il va pouvoir puiser dans le reste de son alimentation ce dont i a besoin en termes de nutriments), il n’y aura pas les manifestations impressionnantes du sevrage de drogue.
Quand on mange du chocolat à « outrance », on ne fait que répondre aux besoins « primaires » de notre corps, alors certes « trop », il s’adapte à cet afflux (prise de poids) mais ne modifie en rien « physiquement » ni l’influx nerveux ni sa capacité à digérer les nutriments.Cela n’empêche pas moins un sentiment de « manque » vis-à-vis du chocolat… Alors on peut penser que s’est plus psychologique ? Peut être et même sûrement : l’habitude est prise, la société fait tout pour que l’on consomme, on ressent un réconfort, on en « salive d’avance », l’estomac en « gargouille » d’envie… etc…
Après ces considérations « générales », je vais vous apporter mon témoignage.
J’ai pris du poids après une petite enfance jalonnée d’antibiotiques (toujours malade), de cortisone et d’un appétit si capricieux que je fus jugée de faible poids…
L’un des réponses: me donner ce que j’aimais… Tout faire pour que je mange…
Et de là ont commencé mes habitudes alimentaires… Et d’un retour à un poids normal ( santé améliorée du coup plus de traitements à « tout va »), au surpoids pour en arriver à l’obésité.Je ne pouvais pas m’empêcher de manger, de grignoter tout le temps.
Je recherchais le réconfort, chasser l’ennui ? Je crois que je n’arrive pas très bien à l’expliquer… Et lorsque l’ « on » me disait d’ « arrêter », ça me donnait envie de continuer !
Et lorsque j’arrivais à me contrôler de moi-même ça ne durait guère…
Il y a à la fois de l’esprit de « contradiction », et de l’addiction (envie irrépressible de manger, pensées obsédantes ça y ressemble grandement).
Je pense, et j’y travaille, qu’il y avait une forme d’auto destruction dans ce comportement ( comme dans les autres addictions du reste, un fumeur sait qu’il risque plus qu’un non fumeur de développer un cancer du poumon… On sait que si on mange « trop » on risque l’obésité et ses complications… Dans un cas comme dans l’autre on arrête pas pour autant).
Il y a aussi le besoin de « finir le paquet entamé »! Dingue comme ça m’a pris la tête ça !J’ai bénéficié d’un bypass (obésité compliquée d’un syndrome métabolique dont diabète traité par ADO).
Depuis, malheureusement cette addiction est « latente »… J’en suis empêchée physiquement car même si je craque parfois, j’ai un précieux outil qui me dit « stop » et que je m’efforce d’écouter.
J’ai perdu pas mal de poids, plus de diabète (toutefois hypoglycémie de « réaction », à priori du moins pas évident le diagnostic) donc très contente.
Alors mon addiction, cette envie irrépressible de manger est là ! Les raisons n’ont guère changées je pense.
Les différences ? un travail sur moi même aidé « mécaniquement » par le bypass.
Et le sentiment d’avoir enfin été « entendue » par qq’un, mon chir! Enfin qq’un me disait que la sacro sainte « volonté » qu’on me « balançait » tout le temps ne suffisait pas ( il en faut aussi hein je ne vais pas le nier, mais pas que…) ! M’expliquait que je m’étais fourrée dans un sacré engrenage avec les « régimes » passés… Bref me traitait comme un patient tout simplement, patient à qui l’on propose enfin un traitement sans jugement sur un éventuel manque de volonté ( vous l’aurez compris ça m’a bien « bouffé », sans mauvais jeu de mots, ça ! )Je n’ai pas vraiment trouvé de parade ou de vrai dérivatif. Cependant de petites « barrières » m’aident un peu.
Je prends plus le temps de faire les choses, je suis moins « speed » et ça ça m’aide aussi dans ma gestion des « envies impérieuses ».
J’ai en filigrane aussi le peur de décevoir mon chir, l’envie de respecter le bypass ( pas être passé sur le billard « pour rien »).
J’ai pu un peu casser mes périodes d’hyper « contrôle » ( où je finissais par lâcher et descendre « en cachette » plusieurs paquets de gâteaux). Maintenant j’ai des jours où je me « fous la paix », si s’est pas une journée très « glop » tant pis ! Le tout étant de ne pas le faire trop souvent et de bien écouter les signaux « stop » de bébé estomac…Remarque: Hallé, j’ai aussi fait le coup des vermicelles 😉
avril 11, 2017 à 10:06 #152Dr SodjiParticipantBonsoir Mme HALLE de Saint Gaultier et ANNE d’Auvergne
Merci d’inaugurer ce forum qui a la PRÉTENTION d’être différent des autres forum car ICI DOIT ÉCRIRE, QUI VEUT JOUER LE JEU DE LA SINCÉRITÉ.
Nous devons réussir ce « pari » car l’heure de l’ACTION est arrivée après celle de la réflexion et de l’expérimentation.Mme HALLE fait partie du groupe de l’expérimentation qui est pris en charge PAR LE Pr NUBUKPO en relaxation thérapeutique pour 1 an et qui va être pris en charge PAR Mme SOHIER Nadège,infirmière en atelier sur l’entretien motivationnel et le CRAVING.
Continuez à nous écrire vos TEMOINAGES SINCÈRES SUR votre « ADDICTION ».
Bon courage- Cette réponse a été modifiée le il y a 7 années et 6 mois par Dr Sodji.
avril 20, 2017 à 8:10 #171Frédéric87InvitéBonsoir merci d avoir créé cette association . L addiction à la nourriture j y crois . Depuis ma plus tendre enfance le début de mom adolescence la nourriture fut mom réconfort contre l ennuie le manque d amour …. Hume que c était bon les gâteaux le chocolat… J en passe et dès meilleur ….pour arriver à la boulimie . Une vrai drogue avec un vrai manque . sortir que pour allez acheté de la nourriture mais pulsion incontrôlable et quel mieux etre quand on se remplie et quel mal etre quand on peut plus et qu il faut se vider . Un vrai besoin du corp pour compenser quelle que choses quoi ? Grande question . Les personnes fument : au mince j ai plu de cigarette c dimanche oh impossible il faut absolument que j aille acheter un paquet . Et pour la nourriture c est pareil . Là il faut que je mange absolument ca va pas apres sa ira mieux , fausse illusion …
Depuis des années je me bats avec cela
De grignotage a boulimie a l heure d aujourd’hui je suis hyperphagique
Un long chemin de long combat pour changer et ça continue
Au jour d aujourd’hui je comprend mieux comment je fonctionne j apprend à gérer du mieux que je peux je cherche mes clés pour lever ces compulsions
C est un long chemin le chemin de la vie qui continue
Merci pour cette associationavril 22, 2017 à 10:27 #172magali mayoInvitéBonjour
« addiction » ou « dépendance » peu importe quel nom nous donnons a ce sentiment que l on à quand on mange tout ce qui est devant nous, quand on se cache, quand on se ment, quand on a le gout dans la bouche et que tant qu on a pas la texture on n’y arrive pas.
dépendance ou drogue oui effectivement quand on se cache pour le faire, quand on veut pas qu’on nous voit le faire…….
drogue ou pulsion quand on se jette sur cette nourriture quand on mange avant d aller à un repas de famille ou resto
pulsion et sentiment de culpabilité quand nous sommes tout celamai 1, 2017 à 9:48 #173pashaInvitéBonjour,je n’arrive pas encore à mettre les mots sur ma pathologie. J’ai la chance énorme de ne pas grignoter mais j’ai un problème de comportement par rapport à la nourriture. Opérée d’un bypass il y a 10 mois j’achète encore trop de nourriture alors que je vis seule et que je n’ai pas vécu la guerre et le rationnement comme mes parents. Mes assiettes sont encore trop remplies (il m’arrive heureusement de ne pas toujours les terminer) Et il y a les problèmes de compulsions alimentaires, que j’assimile comme des récompenses ou comme des consolations.
Cela est entretenu par le milieu familial puisqu’il n’y a pas de conversation sans faire allusion à la « bouffe » . Il semble que cela soit le lien qui nous unit mon frère, notre père et moi. Je participe à cela. EX: comme ils habitent tous les deux à Paris, à chacune de mes visites, je rapporte foie gras, noix, etc…….. Pas de la porcelaine de Limoges ou un objet artisanal typique du Sud ouest non non non de la bouffe de la bouffe ……. Voilà la sincéritémai 2, 2017 à 7:10 #183Frédéric87InvitéLa nourriture doudous pour moi ces mom réconfort anti stress
Pour d autre ces la cigarette ou à drogue….mai 10, 2017 à 12:22 #184zamourParticipantEnfin un médecin qui veut nous aider dans cette lutte contre l’addiction alimentaire, merci merci merci!!!
Le fait qu’un chirurgien s’intéresse à ce problème, et qu’on puisse discuter entre gens avec les mêmes problèmes, je me sens moins « moche ». Car oui cette addiction détruit et avilit, oui c’est de l’auto-destruction massive, même en sachant les risques de l’obésité sur la santé, l’avenir, la confiance et l’image de soi. Pourquoi continuer si c’est si négatif? ha ça… là est le problème, il y a quelque chose qui nous pousse, c’est inéluctable. Un peu de plaisir à s’empiffrer au début, ça oui, mais tellement de mal-être après, physique mais encore plus moral (quelle honte, perso je me sens réduite à l’état de bête, de chose informe si faible). J’ai attendu l’âge de 40 ans pour en parler à quelques proches (les professionnels rencontrés comme psychiatres et hypnotiseurs ne m’ont pas aidée malheureusement), en me doutant que je comble un vide depuis mon enfance. Souvent je me suis dit que j’aurais préféré être addict à la clope, ça ne se voit pas comme 30 kgs en trop et c’est mieux vu socialement. Avec mon by-pass datant de quelques mois, je sens que mes pulsions sont toujours là, mais pour le moment je les gère pas trop mal, j’ai compris que je mangeais en réponse à des émotions (souvent négatives), alors quand mon boulot le permet, quand je sens venir l’envie de manger jusqu’à avoir mal au ventre, je fais du sport, ça me libère. Mais je sais que lors de mes grandes semaines de boulot, je grignote car je n’ai pas le temps de me dépenser comme j’en aurais besoin. Je positive en me disant que la semaine d’après sera plus cool et que je pourrai me défouler et du coup le grignotage se réduit naturellement.
Par contre j’ai encore du travail à faire pour me dire que mon petit estomac aura vite mal alors je ne dois pas manger genre 4 gâteaux d’un coup, mais bien faire une pause au bout de 2, réfléchir et peut-être que je n’aurai pas envie des 2 autres, ou du moins mon cerveau peut-être mais pas mon estomac… il faut que j’apprenne à l’écouter plus celui-là…mai 10, 2017 à 1:37 #185choupetteParticipantBonsoir,
Mon addiction à la nourriture remonte à ma petite enfance.
Cela a commencé par le lait concentré sucré que je buvais en cachette de mes parents (ce comportement était surement lié à un événement traumatisant vécu à cette époque).
Vers 6-7 ans, le médecin me trouvant un peu ronde et vus les antécédents familiaux d’obésité et surtout de diabète, m’a mise au régime. Qu’à cela ne tienne, je prenais en cachette l’argent de ma tirelire pour m’acheter des bonbons dans l’épicerie en face de l’école.
Vers 10-11 ans c’est autour de tranches de saucisson, que l’on mangeait en cachette, que je refaisais mon mini monde avec une copine.
Jusqu’à cette période, la nourriture était synonyme de plaisir même si elle devenait de plus en plus présente dans ma vie.
A l’adolescence, pour différentes raison, j’étais mal dans ma peau et la nourriture est devenue mon doudou.
Arrivée à l’age adulte, le processus d’auto destruction s’est mis en marche. Les compulsions alimentaires étaient de plus en plus fréquentes, devenant même quotidiennes ces dernières années. J’avais l’impression d’être un monstre, une « grosse vache » incapable de gérer sa vie.
La nourriture prise dans ces moments là était synonyme de souffrances physiques et morales. On se sent tellement nulle d’être là à se « goinfrer », on culpabilise et pour compenser… on ingurgite encore plus…Opérée depuis quelques mois d’une sleeve, j’ai encore des pulsions. Elles sont bien sur limitées par la taille de mon estomac (et je l’espère par ma volonté !) mais elle sont présentes.
Je travaille dessus avec la psy, la diététicienne et des séances de sophro en espérant très fort arriver à reprendre ma vie en main.mai 10, 2017 à 6:06 #188Frédéric87InvitéLorsque je li les derniers messages, je me rend compte que la chirurgie est bien une aide pas une solution miracle qui me permettrais de ne plus avoir de compulsion . L opération approchant je travail sur moi pour trouver d autre « remede » que la nourriture , pour protéger mom futur bébé estomac .
cela fait du bien de pouvoir parler de çe probleme de voir que l on est pas seulmai 19, 2017 à 1:01 #189FannyInvitéHyperphagie et addiction à la nourriture ??? De quelle addiction parlons-nous ???
L’hyperphagie est un trouble alimentaire considéré par certaines études comme une « addiction ».
D’après les observations de Jérôme Carraz, psychiatre spécialisé dans la prise en charge des conduites alimentaires sur Grenoble, dans le cas où l’obésité serait liée à une hyperphagie, et ce quel que soit sa forme, celle-ci pourrait être associée aux termes « d’addiction à l’alimentation » (appuyé sur les travaux et la définition du psychanalyste anglais A. Goodman).
(Les quatres formes de l’hyperphagie : prandiale, boulimique, nocturne, le grignotage – cf. DSM-5 classification internationale de référence des pathologies psychiatriques, des troubles des conduites, des troubles de la personnalité, 2015.)
(Définition de l’addiction par Goodman : « procurer du plaisir et soulager un malaise intérieur » ; « impossibilité de résister à l’impulsion du passage à l’acte » ; « perte de contrôle dès le début de la crise » ; « craving » Cf. Jérôme Carraz, Comprendre et traiter l’obésité, 2017, Elsevier Masson, p.38)
Cela signifie premièrement, que l’obésité pourrait être réfléchie et analysée en « comparaison » ou « rapprochement » avec d’autres troubles alimentaires, dont l’une des problématiques communes pourrait être l’hyperphagie : c’est notamment le cas de la boulimie et d’une partie de l’histoire des patient-e-s anorexiques (environ 50% des cas).
Deuxièmement, le rapport à l’alimentation des personnes atteintes d’obésité et de personnes atteintes d’anorexie ou de boulimie peut être pensé comme une dissociation du corps par rapport au « moi » du sujet. C’est tout du moins ainsi que, pour le moment, les cliniciens l’envisagent. L’aliment est dépendance soit par ingestion massive (trop importante par rapport aux besoins physiologiques) et pas toujours contrôlée, soit par refus d’ingestion (ce qui reste une obsession et une forme de dépendance). Dans tous les cas il s’agirait d’une forme « d’évitement émotionnel » : il s’agirait de remplir un vide, désignant subjectivement une manière de se sentir dans son corps et de ressentir ou non son corps, associé à la problématique du plaisir (absent), du désir et/ou de l’envie.
Troisièmement, les éléments cliniques qui viendraient remettre en cause l’hyperphagie pensée comme addiction seraient : le fait que les patients ne présentent pas « nécessité d’augmenter les doses » ; l’absence de « syndromes de sevrage » (le manque très présent dans des addictions plus connues comme le tabac ou l’alcool). En revanche, le mécanisme cognitif associé à l’hyperphagie fait pencher la balance en faveur de l’existence d’une « addiction alimentaire » : c’est le fameux circuit de la récompense développé en neurobiologie. Cependant cette addiction serait donc plutôt « comportementale » et non « biologique ». Cette forme d’addiction se rapprocherait plus de celle de l’addiction aux achats, au sexe, au jeu… donc de pratiques sociales.
Voilà un travail qui rejoint pour ce qui m’intéresse un mécanisme à la fois sociologique et psychologique que je cherche à comprendre depuis un moment et qui va me pousser à aller fouiller plus loin à partir du cas de l’obésité : sur le thème de la dépendance affective et de la consommation de l’Autre dans notre société contemporaine. Et c’est ce que je me proposerai de développer dans le cadre de ce projet autour de Barriaddict87, très rapidement maintenant, au moins sous la forme d’un essai littéraire et sociologique.
Je vais m’attacher dès maintenant à raccrocher à mes réflexions premières mes notes prises à partir de vos mots/maux sur votre expérience de l’obésité.
Merci à vous pour cette aventure qui m’ouvre une nouvelle porte et voie de réflexion. J’espère en étant à vos côtés pouvoir vous rendre la pareille, par le partage et l’échange. Au plaisir de poursuivre avec vous un bout de ce chemin de réflexion et d’éveil des sens (au sens propre comme au figuré).
Fanny
mai 22, 2017 à 7:19 #190Marie F. de CorrèzeInvitéBonsoir à tous…
Cette addiction à la nourriture dont je suis atteinte, j’en ai conscience depuis des années. Mais de toutes les personnes « compétentes » en matière d’obésité ne l’ont admis avant vous Dr SODJI.
Me dépêcher de rentrer avant tout le monde pour manger les gâteaux, faire 20 km juste pour acheter un paquet de cookies et assouvir cette envie irrépressible, aller chercher mes enfants un peu plus tard juste pour me goinfrer un peu plus, cacher la boite de gâteaux sous mon sac a main sur le siège passager de la voiture ou dans mon tiroir au bureau…la honte, la culpabilité qui me submergent et m’envahissent juste après…tout autant de signes de quelque chose qui ne va pas, bien au delà du « trop-manger ».
J’ai fini par démarrer une psychothérapie, bien consciente que l’origine du mal devait être identifiée et soignée autant que ses symptômes.
Alors de savoir que le chirurgien que j’ai « choisi » pour m’accompagner dans mon parcours prenne autant à cœur la cause et le symptôme me donne enfin l’espoir et la motivation qui me manquaient.septembre 8, 2017 à 10:54 #221Sasha de DjerbaInvitéJe me présente, je m’appelle Véronique-Sasha, mais on m’appelle Sasha depuis toujours. J’ai 50 ans, j’ai été « Bypassée » en 2010.
Ce forum, cette porte qui s’ouvre sur un tabou dès plus indicible, est pour moi une vraie libération.
Je viens de ce que l’on appelle une obésité massive, J’ai pesé au plus haut de mon « poids » 223 kilos.
J’ai toujours été grosse, au grand damne de mon entourage ! Car j’étais l’exception d’une famille normale, le vilain petit canard. Celui qui faisait peur par cette incompréhensible différence et que l’on s’est acharné à essayer de faire rentrer dans le moule, la norme, à coup de régimes et de privations.Je ne saurais pas dire si mon addiction à la nourriture est née à ce moment ou bien si elle a toujours fait partie de moi et de mon schéma cognitif. Ce n’est d’ailleurs pas le mot nourriture qui sied à mon addiction, mais le mot « bouffe », car je ne mange pas ! Je bouffe !! J’ingurgite, j’enfourne. Une ogresse qui se rempli d’un vide sidérant et insondable.
Ce que je sais, c’est que du plus loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu faim dans mon ventre, mon estomac, je ne connais pas ce truc qui gargouille et vous dit : « A table !! Nourris-toi pour vivre… ». Moi, c’est dans ma tête que le gargouillis s’installe !! Et autour de lui plus rien ni personne n’existent. C’est le vide et le néant qui crient leur détresse, et là, une pensée, une envie qui monte en moi et qui deviennent obsessionnelles. Le mot est loin d’être jeté sur le papier sans l’avoir réfléchi. Car c’est vraiment de cet ordre ! C’est un aliment particulier, du moment, pas forcément le même ! Mais je tuerai père et mère pour y accéder et pouvoir l’engloutir dans un coin bien à l’abri. C’est presque animal, je pars en chasse à la quête du graal, de mon graal de l’instant et ne suis habitée que par une peur, celle que l’on puisse me trouver et me l’enlever avant qu’il ne m’ait réconforté. Trouver le bon endroit, celui où l’on ne viendra pas me chercher, ou pas tout de suite ! Placard, balcon, Wc, sous le lit… Me terrer, me mettre à l’abri, être sûre de pouvoir profiter de ce moment, de cet instant suspendu au temps et dévorer ma proie avant que quelqu’un n’arrive et m’en prive. Je me fais presque peur en relisant ces mots, parce qu’avant mon bypass j’étais vraiment comme ça !! J’étais agressive face à la nourriture, il ne valait mieux pas essayer de mettre un doigt dans ma « gamelle », sous peine d’y laisser la main. Même la punition quant à mon acte ne m’inquiétait pas plus que ça, je savais de toute façon que lorsque mon larcin serait découvert, il me faudrait en payer le prix. Prix qui était d’ailleurs toujours le même, privée de nourriture, d’un repas x ou y…
Vous Savez, le complexe d’Obélix : « Non pas toi Obélix ! Tu sais que tu es tombé dans la marmite quand tu étais petit » !! Et là : « Non pas toi Sasha ! Tu sais que tout te profite, tu es née comme ça ! Tu grossirais à lécher les murs et tu es bien assez grasse !! ».
Comme tout cela est finalement bien souffrant, il m’a fallu enfermer ces non-dits en moi toute ma vie ! Je me rends compte en l’écrivant qu’il s’agit d’un vrai tabou sociétal. Oui, je suis l’ogresse, celle qui dévore ! Qui mange les petits enfants !! Qui fait bonne « chère » (Vous vous rendez compte ! Même la syntaxique s’y met ! Je n’ai pas le droit de faire bonne « chair ») !! C’est ainsi que les gens me voient, mon corps déborde de mal bouffe ! Comment pourraient-ils croire que je sois malade ! Addict ??? Un drogué, un alcoolique est addict à une substance, mais moi, je suis addict à quoi ?? De quoi je me remplis ?? De vie ?? Après tout la nourriture c’est la vie ! De mort ?? A m’en faire éclater, cela devient de la mélancolie, ce non-savoir de la volonté !
Le chemin sera long quant au regard d’autrui, même du milieu médical. Parce que là encore nous ne rentrons pas dans les cases… Nous sommes hors les murs !!
Il y aurait un vrai roman à écrire pour essayer d’expliquer ce mal particulier qui nous ronge. Je ne suis pas bien sûre que la société soit prête à nous entendre. Les inconscients sont si profondément installés quant à l’obésité, alors de là à faire entendre qu’il y ait de vrais addicts ??
Finalement, à la lecture de tout ça, je me reconnais bien comme « bypassée », j’ai toujours eu cette impression dans ma vie d’avoir été un peu, « court-circuitée »… (Bon ok ! facile… Mais un peu de dérision devenait nécessaire…)
Sasha
septembre 9, 2017 à 6:32 #222pascale23ParticipantBonjour à tous, soeurs et frères de combat.
Je m’appelle Pascale et j’ai 58 ans.j’ai ete opérée il y a 11 ans par bypass et j’ai perdu 45 kg.tout a bien fonctionné jusqu’à il y a 2 ans quand j’ai subi un choc affectif en perdant une personne qui m’était très chère. Mes vieux démons ont alors refait surface et j’ai repris une conduite addictive avec la nourriture. J’ai alors pris 12 kilos en quelques mois.n’importe quel aliment,en grosse quantité et le plus vite possible sans pouvoir rien contrôler et en culpabilisant +++++.la perte du contrôle de soi est une chose terrible et qui rajoute de l’angoisse.un vrai cercle vicieux. Mon parcours de combat remonte à pres de 30 ans et mon etat en surpoids et plus tard en obésité à plus de 50 ans.vous pouvez imaginer dans quel etat je me suis trouvee lors de ce recul incontrôlable. Je n’ai pas baissé les bras:rdv diététicienne, sofrlogie,sport….un peu de mieux mais rien de vraiment probant.
Alors,il y a un peu plus d’un an,j’ai lancé un cri de détresse auprès de notre cher Doc’en lui ecrivant mon désespoir d’en être encore là après tant d’années de combat. Il m’a tout de suite recontactée et lors d’un groupe de parole,j ’ai rencontre le professeur NUBUPKO spécialiste en addictologie a limoges.j’ai alors au fil dutemps compris ce qui se passait dans ma tete et aujourd’hui je suis en voie de guerison.je n’ai plus d’épisode addictif et mon poids est stable .je suis bien et si j’ai encore des crises d’angoisse,je sais commentgerer mes emotions.
Je ne peux que vous encourager a vous confier au Docteur Sodji,qui est notre chance à tous.un médecin de cette qualité ne se rencontre pas tous les jours, le prof est également exceptionnel et nous avons une chance fabuleuse qu’il nous consacre du temps.
Pour ma part le chemin n’est pas fini mais je vois le bout du tunnel . Je vous souhaite la même chose et à bientôt de vous lire ou de vous voir aux reunions d’Addalim.septembre 9, 2017 à 6:44 #223pascale23ParticipantUn petit conseil d’une « vieille » du bypass (10 ans),n’attend pas la find e ta perte de poids pour en parler avecton chirurgien ou un addictologue.
Bonne suite dans ton parcours c’est le premier pas qui compte.septembre 20, 2017 à 9:28 #224lyxaParticipantBonjour à tous
Je me considère addict à la nourriture car je ressens les mêmes choses que lorsque je fumais je m’explique : j’ai arrêté de fumer il y a environ 7ans car j’avais remarqué que je ne prenais plus forcément plaisir à fumer mais je le faisais car c’était la cigarette de la pause, d’après manger,d’avant d’arriver au boulot etc etc et maintenant je vois que je reproduis la même chose avec la nourriture. Parce que je suis une grignoteuse ,en plus de manger en grande quantité et pas équilibré pendant les repas, j’ai des moments de grignotage par habitude et je ne me demande pas si j’ai faim ou si c’est raisonnable (car je sais que ça ne l’ai pas) je le fait c’est tout je vais trouver quelque chose à manger surtout sucre mais aussi salé.
Maintenant j’en ai marre de dépendre de tout ça, de ne plus être maître de mes actes je veux en finir et redevenir moi et j’ai bien conscience que pour ça il faut revoir toute ma façon de vivre, mon rapport à la nourriture la chirurgie n’est qu’un outil génial mais seul ne me paraît pas suffisantJ’ai toujours eu beaucoup de mal à parler de tout ça mais depuis que je me suis lancée dans cette aventure je comprend qu’il est important de se libérer, de parler de nos maux surtout si nous voulons que notre entourage soit présent, nous accompagne, ils ne peuvent le faire s’ils ne comprennent pas nos motivations.
Voilà pour aujourd’huidécembre 1, 2017 à 9:52 #229THOMAS FANNYInvitéBonjour à toutes et tous,
Ci-dessous je partage avec vous un nouveau lien sur un site de prévention-action des addictions au travail.https://www.addictaide.fr/maison/le-monde-du-travail/
Il est très intéressant de voir que les addictions alimentaires ne sont pas « le cheval de bataille » principal de ce site. Mais il reste très intéressant et elles ne sont pas oubliées non plus !
La recherche continue. Bonne journée à vous.Fanny (Docteur en sociologie)
décembre 2, 2017 à 10:44 #230Carole FParticipantBonjour à tous
Voilà je suis addicte à la nourriture depuis bien longtemps mais il n’y a que quelques années que ça me pose de gros problèmes de poids car je ne contrôle vraiment plus rien et ne compense pas par une activité physique ou professionnel.
Je suis plutôt addict à la charcuterie et au fromage. Mais vraiment je ne peux pas résister c’est plus fort que moi même si je me dit « non » ce n’est pas bien , pas nécessaire surtout et bien je peux sortir de chez moi juste pour aller m’acheter un paquet de jambon cru et le manger dans l heure qui suit. C’est vraiment plus fortqfort que moi. Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi incontrôlable même quand je fumais. Et ce n’est pas je vais manger un ou deux morceaux non non je mange le paquet.
Le docteur Sodji ma opéré d’une sleeve il y a 1 mois, j’ai perdu 17 kilos mais depuis 2 jours les vieux démons reviennent me hanter. J’ai envie je ne pense qu’ à ca. Malgré la sleeve j’ai toujours ressenti la faim ce qui été une bonne chose pour moi car j’avais pas envie d’être dégoutée de la nourriture non plus et tout ce que je mange passe bien donc voilà pas de blocage ni de vomissements. J’ai même peur de faire les courses seule car je sais que je ne pourrai pas résister à acheter un paquet de jambon cru tellement ça me hante. Je ne sais plus quoi faire et il faut vraiment que je trouve une solution si je veux que la sleeve soit un succès.
Je n’ai pas fait tout ça pour reprendre du poids. Et surtout mon but était d’avoir un rapport plus normal avec la nourriture.
Merci de m’avoir luavril 14, 2018 à 4:36 #437zamourParticipantl’addiction alimentaire est qqch de très violent, malheureusement c’est ma meilleure/pire ennemie depuis des années sans que j’ai pu trouver comment m’en débarrasser
mai 4, 2018 à 3:20 #960MARTINInvitéBonjour,
Je me présente je m’appelle Fanny j’ai 40 ans il y a 10 ans bientôt 11 Mr Sodji m’a opéré d’un bypass calibré tout s’est bien passé , j’ai perdu 65 kgs je revivais j’arrivais à m’habiller dans du 40 c’était magique, et puis en 2012 il a fallu enlever le calibrage car je n’arrivais plus du tout à manger, en 2014 j’ai fait une tentative de suicide dû à beaucoup de choses et là j’ai été hospitalisé avec des antidépresseurs qui m’ont fait reprendre 20 kgs , l ‘année dernière au mois de septembre Mr Sodji a retaillé l’estomac j’ai reperdu 8 kgs et là depuis un mois je suis arrêtée suite à des gros problèmes de dos et comme je suis ambulancière c’est un peu compliqué, je n’arrête pas de grignoter et surtout je n’arrive pas à me contrôler.
Je suis complètement perdue.septembre 21, 2018 à 11:23 #4323DoodeyParticipantMon addiction alimentaire a commencé à partir de la découverte de mon asthme et suite à plusieurs chocs émotionnels. Ayant vécu dans un milieu de chaos et voulu y échapper, je n’ai trouvé refuge que dans la nourriture peut importe je devais me remplir afin de combler le manque affectif, l’ennui et le fait de supporter mes traitements à la cortisone pour l’asthme car j’étais souvent à l’hôpital suite à beaucoup de crises d’asthme pendant mes vacances scolaires.J’ai fait beaucoup de régime depuis mon adolescence. J’ai pu réaliser ma boulimie à partir du moment ou j’engloutissais du pain à longueur de journée après un licenciement économique. J’ai pris la décision de prendre soin de moi donc je suis allée réaliser une sleeve qui a fonctionné un temps car j’ai perdu 25 kg et repris le tout car j’ai craqué sur les aliments dit interdit dans le cadre d’un régime. Je suis parti sur un by-pass pensant à me débarasser de mon addiction mais ça a été pire, j’ai pas grossit mais je ne perdais pas donc j’ai décider de faire un suivi spy, surtout quand vous n’êtes pas soutenue alors j’ai commencer à comprendre mon état émotionnel. j’ai commencer à éliminer les aliments et à me faire vomir. Je me cachais pour manger, j’ai refusé de voir des nutritionnistes car je trouvais qu’il n’avait pas la solution à mon problème vu que j’en ai vu quelque uns. Aujourd’hui j’ai entamer ma perte de poids dû à l’aide de certains ami(e)s. Je me bats mais cela peut avoir des répercussions sur votre vie personnelle et professionnelle. C’est compliqué quand le sentiment d’être seule à se battre. J’ai juste envie dire « Apprenez à vous aimer ».
novembre 25, 2018 à 3:05 #4333Clau87Admin bbPressADDICT or NOT ADDICT??
Bonjour,
J’ai 36 ans. Personnellement, je ne sais pas si on peut dire que je suis addicte ou non. Par contre, ce qui est sûr c’est que j’ai un problème de comportement avec la nourriture.
En général, je ne grignote pas. Je ne me lève pas non plus la nuit et je ne fais pas plusieurs km pour aller acheter de la nourriture comme certains le décrivent. Par contre cela est arrivé plusieurs fois que je me cache, que j’ai honte de mon comportement… Lorsque je recents certaines émotions ou de la fatigue cela m’arrive de compenser avec de la nourriture. Lors des repas, j’ai beaucoup de mal à m’arrêter, à en laisser dans l’assiette même si je n’ai plus faim. Je n’ai pourtant pas connue la famine, le manque ou la guerre alors pourquoi?? Est-ce d’avoir entendu toute mon enfance qu’il fallait que je finisse mon assiette? D’après ma spy, ce qui est sûr, c’est que je dois apprendre à gérer mes émotions…
J’ai remplie l’ensemble des questionnaires du site et j’ai hâte d’avoir les résultats.
Merci de m’avoir lu 🙂octobre 19, 2020 à 5:46 #4439ThomasUnavyParticipantun beau projet tes bâtiments
le maïs humide est en prévision de ton atelier d’engraissement ?
Le merlo sen va il avait beaucoup dheure pas trop de problème avec ?variant3
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